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Général – Comptabilité Gingras

LES PERTES DE DONNÉES

Les pertes de données des grandes organisations deviennent de plus en plus fréquentes. Que ce soit avec des exemples comme les suivants, on se demande si nos données peuvent être protégées et quels sont les risques reliés à ses pertes de données.

Bien sûr, la liste est loin d’être exhaustive, mais avec la numérisation, il devient de plus en plus facile pour les pirates, voleurs ou même entreprises d’avoir accès à des données sensibles, et les transmettre. Une fois les données acquises, le dark web est souvent la place où la revente d’information fonctionne le mieux pour obtenir le maximum d’argent. Notez que les prix ci-dessous sont approximatifs, et que la loi de l’offre et de la demande a aussi ses effets dans le marché noir. L’argent est plus souvent transmis sous forme de cryptomonnaie (Bitcoin).

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La Protection de Données

Au Canada, les entreprises sont soumises à respecter la Loi sur la Protection des Renseignements personnels. Ceci nous offre une meilleure garantie puisque les données personnelles sont uniquement utilisées pour les fins que nous avons acceptées par une signature ou la petite case « Accepter ». Par contre, il est difficile en tant qu’individu de protéger ses données étant donné que le travail de sécurité repose majoritairement à l’entreprise. 

 

Pour vous protéger, essayez de partager uniquement les données nécessaires au produit, n’hésitez pas à poser des questions sur l’utilité des données dans l’entreprise, par exemple le numéro d’assurance sociale (NAS). Prenez aussi le temps de lire que les conditions, même si c’est juste une lecture rapide, pour avoir une idée des informations demandées et s’il y a une compagnie tiers qui obtient vos données en même temps. Soyez vigilant et ne partagez pas vos informations à moins d’avoir confiance dans l’entreprise. Dans le cas des appels téléphoniques ou courriels, ne donner pas d’information sensible et au besoin appeler le numéro commercial de la compagnie qu’ils mentionnent être pour valider la demande d’information. Par courriel, n’ouvrez aucun lien ou pièce jointe des utilisateurs que vous ne connaissez pas, car ceux-ci peuvent contenir des virus piratant votre ordinateur.

De plus, essayez de changer de NIP et de mot de passe fréquemment. Il est important de ne jamais partager votre NIP ou mot de passe à personne, même aux personnes de confiance. Il est important à ce que les mots de passe soient protégés et inaccessible. Ces codes ne devraient être connus que par vous-même, si vous voulez autoriser quelqu’un d’autre à un compte, offrez-lui une procuration avec ses propres codes d’identification.    

 

Vous devriez également regarder fréquemment votre cote de crédit et vos transactions grâce au site Internet de votre institution financière. De plus en plus d’institutions offrent ce service gratuitement pour ses clients. Vérifiez que toute l’activité est bien celle que vous avez faite. Malgré tous vos efforts, il se peut quand même que l’entreprise ait une infiltration dans ses systèmes par des pirates informatiques, ou par des employés malveillants.   

 

Les Risques De La Perte De Données

La conséquence la plus fréquente est définitivement monétaire. C’est-à-dire que les voleurs d’informations utilisent vos informations personnelles pour faire des demandes de crédit à votre nom, prennent l’argent et vous laissent avec la dette. Il s’agit d’une transaction encore plus rapide s’ils avaient accès à votre NIP, mot de passe ou autre information clé pour se connecter directement à votre compte bancaire. Heureusement, la plupart des entreprises possèdent maintenant des assurances pour couvrir vos pertes et dépenses dans ces processus. 

 

Il y a aussi le stress psychologique de savoir que quelqu’un utilise leur information, et se fait passer pour eux-mêmes. En plus de toute les démarches avec la police et l’entreprise, le stress peut facilement augmenter et devenir insoutenable avec tout le temps investi.  

 

Heureusement, il est plutôt rare de voir ces données personnelles utilisées. En effet, selon Statistique Canadales cas rapportés à la police sont de 71 sur 100 000 au Québec (0,071 %). Les fraudes les plus fréquentes sont l’extorsion, l’hameçonnage, les services non rendus et les fraudes amoureuses.

COTISATION CELI OU REER?

L’ultime débat des placements, devriez-vous investir votre argent dans un compte-épargne libre d’impôt (CELI) ou un régime enregistré d’épargne-retraite (REER) ? La réponse classique est : « ça dépend ». Nous allons analyser quel type de compte est optimal pour vous ! Notez que ce n’est pas nécessairement l’un ou l’autre, les deux comptes peuvent être intéressants selon votre situation.

Le CELI 

Particularités : Le CELI est un compte où les revenus d’intérêts et de dividendes ne sont pas soumis à l’impôt. Par contre, la seule façon d’investir dans ce type de compte est avec de l’argent net, donc de l’argent où l’impôt a déjà été pris, par exemple à la suite d’une paye. Il est possible d’investir dans ce compte à partir de l’année où vous atteignez vos 18 ans. Chaque année, une limite de cotisation permise est dictée par le Gouvernement du Canada, mais les années précédentes, si elles ne sont pas maximisées, s’ajoutent aux cotisations de l’année en cours. L’avantage de ce placement : tous les gains en intérêts et en dividende ne sont pas imposables !

Les retraits dans ce compte ne changent pas la cotisation maximale de l’année en cours, mais sont remis l’année suivante. Cependant, faites attention pour ne pas dépasser votre limite autorisée, parce que le gouvernement charge 1 % d’impôt par mois (~12 % par année), sur les cotisations excédentaires les plus élevées ! 

Pour qui est le CELI ? Le CELI est spécialement utile pour les gens étant dans les plus petits seuils d’impôt, pour les personnes ayant déjà maximisé leur REER ou pour les placements avec un grand rendement (ou avec beaucoup de dividende, puisque ceux-ci sont majorés, de 38 % ou de 18 % selon le cas, aux fins de l’impôt).  

Exemples CELI : 
1– Vous cotisez 6 000 $ annuellement, de vos 18 ans à vos 65 ans à un taux de 5 % annuel. À 65 ans, vous allez être MILLIONNAIRE !!! Le montant total va être de 1 068 716,53 $ (282 000 $ en capital, et 786 716,53 $ en intérêt non imposable). Si vous cotisez le même montant, selon les mêmes hypothèses sauf avec un taux annuel de 2 %, vous obtiendrez tout de même 460 903,05 $ (282 000 $ en capital, et 178 903,05 $ en intérêt non imposables).

 

2– Vous cotisez 6 000 $ en début d’année, mais plus tard en octobre vous cotisez un montant supplémentaire de 2 600 $. Vous allez devoir payer (2 600 $ x 1 % x 3 mois = 78 $ de pénalité).

Le REER

Particularités : Le REER quant à lui procure une déduction de revenu imposable lors de ses cotisations. Il est possible d’investir dans le REER avec de l’argent brut, par exemple un fonds de pension avec l’employeur, ou de l’argent net, mais qui offre une déduction lors des déclarations de revenus. Il n’y a pas d’âge minimum pour investir dans un REER, mais les cotisations sont limitées selon le calcul suivant. Il faut calculer le moindre de 18 % du salaire de l’année précédente ou de 26 500 $ (en 2019) [voir l’exemple]. Si vous cotisez à un fonds de pension, vous devez retirer ce montant du montant total de cotisation. Tout comme le CELI, les cotisations inutilisées peuvent être utilisées dans l’année en cours. Notez qu’il existe une règle spéciale pour profiter des déductions au REER, il s’agit du droit de cotisation les 60 jours suivant l’année imposée [voir l’exemple]. 

Le REER doit, dans l’année de 71 ans des cotisants, être transformé en fonds enregistré de revenu-retraite (FERR). Ce FERR oblige le propriétaire du compte à retirer, et à s’imposer sur une partie du placement. Le minimum annuel est calculé selon la formule : 1/(90 – âge au début de l’année) [voir l’exemple]. Avec le REER, il est possible d’utiliser son placement pour faire une RAP pour l’acquisition d’une première maison ou un REEP pour un retour aux études. Dans les deux cas, il s’agit de montant que l’on retire, et que l’on rembourse sur une période déterminée pour ne pas que le transfert soit considéré comme un retrait, lequel deviendrait imposable. Il est aussi possible de faire une cotisation dans le REER de son conjoint en respectant certaines règles, dont la cotisation maximale. Des pénalités de 1 % par mois sont aussi calculées sur le montant excédentaire supérieur à 2 000 $ du maximum [voir l’exemple].

Pour qui est le REER ? Le REER est surtout utile pour les personnes ayant un haut niveau d’imposition, et qui pense percevoir moins à leur retraite. Ainsi, il y a une économie d’impôt actuelle, et au moment de faire les retraits, le taux d’imposition est plus bas réduisant le total d’impôt payé. 

Exemples REER : 
1– Quelqu’un gagne un salaire de 100 000 $ par année sans fonds de pension. Sa cotisation maximale est alors le moins élevé entre : 18 % x 100 000 $ = 18 000 $ et 26 500 $. Pour cette personne, il pourra faire une cotisation de 18 000 $ cette année.

2– Quelqu’un fait une cotisation en juin 2019 de 3 000 $ dans son REER, avec un maximum de cotisation de 5 000 $. En février 2020, il remarque qu’il doit payer de l’impôt et décide de faire une cotisation supplémentaire de 2 000 $ pour profiter de la déduction sur l’impôt de son année 2019. 

3– Quelqu’un de 75 ans au 1er janvier devra faire un retrait dans son FERR d’au minimum : 1/(90-75) = 1/(15) = 6,67 %. Ainsi, si la personne possède 200 000 $ en FERR, elle devra faire un retrait de (200 000 $ x 6,67 %) = 13 340 $. Ce montant devra être inclus dans sa déclaration d’impôt de l’année. 

4– Quelqu’un a une limite de cotisation de 10 000 $ et fait une cotisation de 9 000 $ en janvier. Plus tard en octobre, son conjoint décide de faire un transfert de 4 000 $ dans le REER de la première personne. Le total du REER dépasse alors de 3 000 $ la limite des cotisations. Les pénalités seront calculées comme suit : 3 000 $ de cotisations excédentaire – 2 000 $ de pardons = 1 000 $. 1 000 $ x 1 % x 3 mois = 30 $ de pénalité. 

En conclusion

Le choix du CELI ou du REER est un choix qui n’est jamais évident. Pour la plupart des gens, faire une combinaison entre les deux comptes représente la meilleure option. De plus, le choix d’un compte peut changer selon les étapes de la vie, passant du CELI au REER, au CELI, etc. Il sera à vous d’aller consulter un conseiller en finance pour avoir une réponse claire sur votre situation selon vos projets et vos objectifs. Ce service est souvent gratuit directement à votre institution financière ! 

L’ENDETTEMENT DES MÉNAGES QUÉBÉCOIS

L’endettement des ménages canadiens a atteint un sommet au niveau national, soit 174,5 % (septembre 2019)1  Mais qu’est-ce que ce pourcentage signifie vraiment ? 

D’abord, cela signifie que chaque ménage (famille, couple ou personne vivant seule)2 canadien doit en moyenne 174,50 $ en crédit pour chaque tranche de 100 $ de revenu disponible (tous revenus après impôts et retenus, donc les revenus nets). Ce montant de 174,5 % inclut tous les types de prêts tels que les hypothèques, les prêts personnels, les cartes de crédit, etc. 3

Donc, qu’en est-il pour le Québec ? 

Les Québécois sont moins endettés que la moyenne canadienne, soit à un ratio 160,6 %.4 Bien que les hypothèques soient une cause de cette augmentation, les statistiques d’Equifax démontrent que, sur une période de six ans, le niveau de crédit moyen de dettes à la consommation (cartes et marge de crédit, prêts personnels) a eu une augmentation de 78 %. 5 Heureusement, la majorité des Québécois ont fait diminuer leur dette pendant la même période, soit 46 % des ménages qui ont réduit leurs dettes. Cependant, il y a 37 % des ménages qui ont augmenté considérablement leur niveau d’endettement, créant une variation positive (+3,3 %) dans le niveau d’endettement canadien.6

Qui est endetté ?

 Le profil d’une personne dans les plus endettées (selon leur revenu disponible) serait les ménages de 35 à 45 ans, vivant dans le quintile inférieur, suivi de près par la classe moyenne. 7 En bref, il s’agit principalement de la génération X la plus endettée. Selon les sondages de la Banque Manuvie, près d’une personne sur deux pense ne jamais pouvoir se libérer de ses dettes ! 8

Quels sont les effets de l’endettement des ménages sur l’économie ?

Les effets de l’endettement ont des conséquences sur les politiques monétaires, notamment sur les taux directeurs. Ces taux servent à contrôler l’inflation et les niveaux épargne-dépenses des ménages. L’économie actuelle ralentit tranquillement, créant un risque de récession ce qui pousse la Banque du Canada à vouloir diminuer ses taux d’intérêt, facilitant l’accès au crédit. D’un autre côté, le taux d’endettement des ménages canadiens est à un sommet historique, générant un risque de faillite, et de difficulté financière pour les ménages et les entreprises.9 Les preuves sont à l’appui : dans une période d’un an entre septembre 2018 et septembre 2019, le Bureau du surintendant des faillites a enregistré une hausse de 8,4 % des demandes au Canada. Au Québec spécifiquement, il s’agit d’une hausse moyenne de 1,8 % pour les particuliers et de 2,6 % pour les entreprises. Les provinces les plus touchées par cette croissance sont en Alberta et au Terre-Neuve-et-Labrador pour le particulier (+15 %) et l’Île-du-Prince-Édouard pour les entreprises (+75 %). La Saskatchewan a connu une baisse au niveau de ses faillites aux entreprises, ayant une réduction de 14,9 %. Les milieux les plus touchés sont le secteur de l’extraction minière et pétrolière (+55,2 %), l’information et la culture (+42,1 %) et la finance et les assurances (+27,6 %).10

 

Par contre, avec la période des fêtes qui arrive à grands pas, est-ce que les consommateurs vont diminuer leurs dépenses ? La réponse est : non, les Canadiens et les Québécois vont dépenser plus cette année que l’année précédente. En moyenne, les Québécois vont dépenser 503 $ en cadeaux, une hausse de 9,8 %. Les Canadiens quant à eux prévoient dépenser environ 792 $ en cadeaux.11  En considérant également que le Black Friday américain (Vendredi Fou) ait eu des ventes record de 7,4 milliards de dollars en Amérique du Nord, 12 plusieurs questions se posent sur la cause de ses dépenses, et surtout de cet endettement. Est-ce que l’école fournit assez de formation sur les finances personnelles ? Est-ce que les ménages développent leur littéracie financière à l’aide d’article vulgarisé ? Est-ce que les ménages vont chercher de l’aide auprès de professionnels avant que leur situation devienne trop grave ?