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L’ENDETTEMENT DES MÉNAGES QUÉBÉCOIS – Comptabilité Gingras

L’ENDETTEMENT DES MÉNAGES QUÉBÉCOIS

L’endettement des ménages canadiens a atteint un sommet au niveau national, soit 174,5 % (septembre 2019)1  Mais qu’est-ce que ce pourcentage signifie vraiment ? 

D’abord, cela signifie que chaque ménage (famille, couple ou personne vivant seule)2 canadien doit en moyenne 174,50 $ en crédit pour chaque tranche de 100 $ de revenu disponible (tous revenus après impôts et retenus, donc les revenus nets). Ce montant de 174,5 % inclut tous les types de prêts tels que les hypothèques, les prêts personnels, les cartes de crédit, etc. 3

Donc, qu’en est-il pour le Québec ? 

Les Québécois sont moins endettés que la moyenne canadienne, soit à un ratio 160,6 %.4 Bien que les hypothèques soient une cause de cette augmentation, les statistiques d’Equifax démontrent que, sur une période de six ans, le niveau de crédit moyen de dettes à la consommation (cartes et marge de crédit, prêts personnels) a eu une augmentation de 78 %. 5 Heureusement, la majorité des Québécois ont fait diminuer leur dette pendant la même période, soit 46 % des ménages qui ont réduit leurs dettes. Cependant, il y a 37 % des ménages qui ont augmenté considérablement leur niveau d’endettement, créant une variation positive (+3,3 %) dans le niveau d’endettement canadien.6

Qui est endetté ?

 Le profil d’une personne dans les plus endettées (selon leur revenu disponible) serait les ménages de 35 à 45 ans, vivant dans le quintile inférieur, suivi de près par la classe moyenne. 7 En bref, il s’agit principalement de la génération X la plus endettée. Selon les sondages de la Banque Manuvie, près d’une personne sur deux pense ne jamais pouvoir se libérer de ses dettes ! 8

Quels sont les effets de l’endettement des ménages sur l’économie ?

Les effets de l’endettement ont des conséquences sur les politiques monétaires, notamment sur les taux directeurs. Ces taux servent à contrôler l’inflation et les niveaux épargne-dépenses des ménages. L’économie actuelle ralentit tranquillement, créant un risque de récession ce qui pousse la Banque du Canada à vouloir diminuer ses taux d’intérêt, facilitant l’accès au crédit. D’un autre côté, le taux d’endettement des ménages canadiens est à un sommet historique, générant un risque de faillite, et de difficulté financière pour les ménages et les entreprises.9 Les preuves sont à l’appui : dans une période d’un an entre septembre 2018 et septembre 2019, le Bureau du surintendant des faillites a enregistré une hausse de 8,4 % des demandes au Canada. Au Québec spécifiquement, il s’agit d’une hausse moyenne de 1,8 % pour les particuliers et de 2,6 % pour les entreprises. Les provinces les plus touchées par cette croissance sont en Alberta et au Terre-Neuve-et-Labrador pour le particulier (+15 %) et l’Île-du-Prince-Édouard pour les entreprises (+75 %). La Saskatchewan a connu une baisse au niveau de ses faillites aux entreprises, ayant une réduction de 14,9 %. Les milieux les plus touchés sont le secteur de l’extraction minière et pétrolière (+55,2 %), l’information et la culture (+42,1 %) et la finance et les assurances (+27,6 %).10

 

Par contre, avec la période des fêtes qui arrive à grands pas, est-ce que les consommateurs vont diminuer leurs dépenses ? La réponse est : non, les Canadiens et les Québécois vont dépenser plus cette année que l’année précédente. En moyenne, les Québécois vont dépenser 503 $ en cadeaux, une hausse de 9,8 %. Les Canadiens quant à eux prévoient dépenser environ 792 $ en cadeaux.11  En considérant également que le Black Friday américain (Vendredi Fou) ait eu des ventes record de 7,4 milliards de dollars en Amérique du Nord, 12 plusieurs questions se posent sur la cause de ses dépenses, et surtout de cet endettement. Est-ce que l’école fournit assez de formation sur les finances personnelles ? Est-ce que les ménages développent leur littéracie financière à l’aide d’article vulgarisé ? Est-ce que les ménages vont chercher de l’aide auprès de professionnels avant que leur situation devienne trop grave ?